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Mairie de Chaudes-Aigues dans le Cantal

Histoire des eaux

Histoire

D’après Histoire des eaux les plus chaudes de la Terre (G Barthomeuf – 2013). Située dans une région de volcanisme actif (le blason en témoigne), la localité tient son nom de sa particularité : la présence de sources chaudes voire brûlantes… Ce nom est attesté sous la forme latinisée De Calide Aquis en 1130 et sous sa forme occitane ancienne Chadasaygas en 1303. La forme moderne Chaudes-Aigues repose sur une francisation des mots nord-occitans chaldas aigas « eaux chaudes ».

D'azur à la montagne d'or d'où s'échappent trois fumerolles d'argent,
mouvant d'un bouillon d'eau fumante d'argent,
surmontée de deux fleurs de lys d'or rangées en chef

(cliquez sur l'image pour agrandir)
Source - © 1999 D'après P. Bérard

L’origine des eaux

« L'origine des eaux chaudes de Chaudes-Aigues est bien expliquée :
ce sont des eaux superficielles, eaux de pluie et de fonte des neiges, qui s'enfoncent (en plusieurs milliers d'années) par un réseau de fracture jusque vers –5000 m. À cause du fort degré géothermique local (4 à 7°C par 100 m sous le centre du Massif Central, contre 3 pour la moyenne des continents), ces eaux se réchauffent jusqu'à 200°C. Elle “rencontrent” du CO2 issu vraisemblablement du dégazage du manteau dans cette région volcanique, ce qui rend ces eaux très “altérantes”. La perméabilité en grand du secteur (failles et filons), la différence de température importante entre la surface et la profondeur et les venues de CO2 génèrent un circuit convectif avec entrées des eaux superficielles sur les Monts de la Margeride et sorties au niveau de Chaudes-Aigues. »

Pierre Thomas Laboratoire de Géologie de Lyon / ENS de Lyon

Des sources et des hommes

Il est fort probable que les eaux de Chaudes-Aigues furent très tôt connues des hommes puisque des découvertes archéologiques prouvent une présence humaine sur le territoire dès le Néolithique…

Cependant, la situation géograhique de la petite cité, à l’écart des voies romaines reconnues et l’absence totale de vestiges incitent à penser que si les Romains ont pu connaître ces eaux, ils ne les ont certainement pas exploitées, contrairement à ce que laisse supposer une carte postale ancienne présentant bien des ruines ayant existé mais remontant à la fin du … XIXème siècle.

Ce qui est plus avéré, c’est que les premiers habitants se sont regroupés, d’abord légèrement à l’écart des sources, dans un village qui prendra par la suite le nom de Saint-Julien, en hommage au saint dont le culte remplace peu à peu la vénération des dieux païens

Puis, intéressées par les avantages procurés par ces sources qui leur apportent moyen de cuisson et moyen de chauffage, les populations s’installent sur le site même de la Source du Par dont le nom proviendrait du latin parare (soigner) ou plus certainement de parer (épiler) en référence à l’utilisation de l’eau chaude par les bouchers.

Quelques habitants construisent même carrément sur les sources, une façon comme une autre de se les approprier.

Saint-Julien, Le Par, deux lieux qui, au fil du temps, vont n’en faire qu’un seul : Calidae Aquae, Caldas Aygues, Chaudesaigues, Chaudes-Aigues.

Peu à peu, la ville va s’organiser autour de ses sources pour apparaître à peu près telle qu’elle se présente aujourd’hui. Elle a ses rues, sa place intérieure où se situe le baynh (le grand bain public), ses moulins où l’on traite céréales, laines et peaux, ses maladreries où l’on soigne les lépreux, ses faubourgs.

Plus tard, la ville va se fortifier, s’entourant de remparts percés de trois portes : le Portail de l’Herm au Sud, le Portail du Four, et le Portail Notre-Dame, le seul visible de nos jours

Les usages de l'eau

L’utilisation de l’eau chaude vise à quatre usages principaux 

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